Prestimion le coronal by Robert Silverberg

Prestimion le coronal by Robert Silverberg

Auteur:Robert Silverberg [Silverberg, Robert]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
ISBN: 2253072958
Publié: 1999-01-05T18:38:07+00:00


Quand Ni-moya lui apparut dans toute sa splendeur, rien ne l’avait préparé à un tel spectacle.

Depuis plusieurs jours, le fleuve allait en s’élargissant. Dekkeret savait qu’une grande rivière se jetait dans le Zimr au sud de la cité – la Steiche qui descendait du territoire sauvage des Métamorphes – et qu’à l’endroit où ils se joignaient, leur union formerait nécessairement un cours d’eau d’une plus grande largeur. Mais il ne s’attendait pas que leur confluence forme une telle étendue d’eau ; elle réduisait en comparaison l’embouchure du Zimr à Piliplok aux dimensions d’un maigre ruisseau. Il eut l’impression en traversant leur confluent de se retrouver sur l’océan. Dekkeret savait aussi que Ni-moya se trouvait quelque part au nord ; il y avait d’autres agglomérations d’importance sur la rive opposée, mais son esprit abasourdi avait de la peine à embrasser l’immensité de la scène et il ne voyait en réalité que la masse sombre des eaux s’étendant jusqu’à l’horizon, piquetée par les fanions des centaines de ferries qui traversaient constamment le fleuve en tout sens.

Il contempla ce spectacle pendant ce qui lui parut durer des heures. À un moment, il sentit Akbalik le prendre par le coude pour le faire pivoter d’un quart de tour.

— Tu regardes dans la mauvaise direction : Ni-moya est là-bas. Du moins une partie de la cité.

Dekkeret en resta bouche bée. La vue était magique : sur un fond continu de vertes collines boisées, la cite gigantesque présentait au premier plan ses tours blanches étincelantes, chacune paraissant plus haute que sa voisine, des rangées et des rangées de constructions titanesques descendant en terrasses jusqu’au fleuve.

Était-ce une cité ? On eût dit un monde en soi. La ville tentaculaire s’étirait sur la rive aussi loin que portait le regard et continuait au-delà, à l’évidence, sur une grande distance, des centaines de kilomètres, peut-être. Dekkeret retenait son souffle. Quelle immensité ! Quelle beauté ! Il avait envie de se laisser tomber à genoux. Akbalik commença à énumérer comme un guide les plus célèbres merveilles de Ni-moya : le Portique Flottant, une galerie marchande d’un kilomètre et demi de long, suspendue au-dessus du sol par des câbles presque invisibles ; le Musée des Mondes, où étaient rassemblés des trésors venant de tout l’univers, y compris, prétendait-on, de la Vieille Terre ; le Boulevard de Cristal, où des réflecteurs tournants produisaient l’éclat de mille soleils ; le Parc des Animaux Fabuleux renfermant des spécimens de la faune de Majipoor originaires de régions reculées, à peine explorées…

La liste semblait ne pas avoir de fin.

— Voici l’Opéra, là-haut sur la colline, poursuivit Akbalik en montrant un bâtiment d’un blanc si éblouissant que Dekkeret avait du mal à garder les yeux ouverts. Avec un orchestre de mille instruments qui crée un son impossible à imaginer. Le grand dôme de verre que tu vois là-bas, avec les dix tours qui se dressent sur son pourtour, est la bibliothèque municipale, où sont rassemblés tous les livres jamais publiés. Ces bâtiments alignés au bord du fleuve,



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